Eglise Notre-Dame de Beauregard

Le domaine de Beauregard reçoit ses premiers habitants en 1958. A l’évêché de Versailles, l’évêque Monseigneur Renard décide le 20 septembre 1959 de fonder une seconde paroisse à la Celle Saint-Cloud.

Elle s’appellerait Notre Dame de Beauregard et serait bâtie sur un terrain du domaine de Beauregard.

Le donateur en effet a émis le vœu d’y voir construire des lieux de culte.

La nouvelle paroisse rassemblerait les quartiers du domaine de Beauregard, mais aussi de la Châtaigneraie, des Gressets, et de Bel Ebat

Le premier curé nommé dans cette paroisse sans église, sans bâtiment, sans argent, mais sans dette, fut le Père René Donval.
C’est lui qui l’a fait vivre, avec seulement un matériel restreint donné par la paroisse Saint-Pierre Saint-Paul.

Les premières messes sont célébrées dans une baraque précaire, en bois, et seulement prêtée.
Les jours d’été, les offices sont célébrés à l’extérieur, à l’ombre des grands arbres.

L’emplacement est surnommé « la cathédrale de verdure ».

24 décembre 1961, Mgr Renard bénit une chapelle provisoire en face des commerçants de la rue de l’Aqueduc en attendant l’église définitive.

15 mars 1964 : Mgr Renard bénit la première pierre qui contient le texte suivant : « Sous le pontificat de Sa Sainteté Paul VI, Mgr Alexandre Renard, évêque de Versailles, M. L.-R. Duchesne étant maire de La Celle Saint-Cloud, M. l’abbé René Donval étant curé de Notre Dame de Beauregard, la première pierre a été posée par son Excellence Mgr Alexandre Renard, en souvenir de tous ceux qui ont contribué et contribueront à l’édification de ce sanctuaire élevé à la Gloire de Dieu, sous le vocable de Notre-Dame-de-Beauregard. »

L’église est construite en neuf mois.
Cent hommes de huit nations ont travaillé à la construction de l’église : Portugais, Italiens, Belges, Algériens, Tunisiens, Polonais, Français.
Vitraux : Mr Chapuis
Statue de la Vierge : bois de tilleul, œuvre d’André Lacome

20 décembre 1964, l’église, telle que nous la connaissons aujourd’hui, est bénie par Mgr Renard et la première messe est dite en présence de M. Duchesne, conseiller général, maire de La Celle Saint Cloud, de MM. Saubot, Pronier, Chudzick et Szewezyk, architectes, des cadres et ouvriers des entreprises, de M. Chapuis, auteur des vitraux , des membres du Comité de construction et de plus de 1.000 personnes.
Homélie de Mgr Renard : « Le Père Donval a bâti cette église avec la foi d’Abraham et la simplicité de la Vierge Marie »

12 juillet 1965, le curé, le Père Donval, emménage au presbytère, construit au chevet de l’église.

Septembre 1968, la chapelle provisoire qui était toujours à la même place, est démontée et installée derrière les commerçants de la place de Bendern. Elle est nommée chapelle Saint-Hubert en raison du cadre forestier et du nom des rues avoisinantes. Une messe dominicale y est célébrée chaque semaine. Elle sert aussi de lieu de réunion (catéchisme…). Elle a été démolie dans les années 1993/1994 car elle avait subi des dégradations importantes qui la rendaient inutilisable et dangereuse.

Depuis septembre 2004, un seul prêtre est curé des deux paroisses de La Celle Saint-Cloud : Saint-Pierre Saint-Paul et Notre-Dame de Beauregard.

Les 40 ans de l’église de Beauregard
Le 18 décembre 2004 a été célébré le quarantième anniversaire de la construction de l’église en présence de nombreux prêtres qui de près ou de loin ont été présents à cette paroisse. Et en premier lieu le père Donval qui se vit confier par Mgr Renard, en 1959 la tâche de créer une deuxième paroisse à la Celle Saint-Cloud et d’y faire bâtir une nouvelle église. Elle fut bénie et inaugurée par l’évêque le 20 décembre 1964.

Réfection de la toiture de l’église en 2011-2012

Rénovation intérieure 2013-2014

Le 1er mars 2014, Mgr Aumônier a émis un décret nous constituant en une seule et même paroisse : la Paroisse Catholique de La Celle Saint-Cloud avec comme devise Trois clochers une même famille (église Saint Pierre – Saint Paul, Notre Dame de Beauregard et la chapelle de La Visitation).

Février 2015, pose de la nouvelle croix de Notre Dame de Beauregard

Le Père Amaury Cintrat a trouvé ce Christ dans le magasin des Sœurs de Bethléem, à côté de la Place Victor Hugo, dans le XVIème arrondissement de Paris. Il a été réalisé par les sœurs dans leur Atelier Saint Joseph, au Monastère « Notre Dame de Mougères », à proximité du village de Caux, entre Montpellier et Bézier.

C’est une reproduction inspirée d’un Christ en bois de XIIème siècle de la collection L.P BRESSET au château de la Roche-Lambert en Haute Loire. D’un côté, il se situe dans la tradition des Christ de pitié exprimant la souffrance, avec la tête penchée et la présence des plaies. D’un autre côté il garde une expression digne et paisible. Ses yeux ouverts semblent contempler le Père.

Il est sculpté en bois de châtaigner. Le corps ciré laisse transparaitre la tonalité chaude de cette essence. Le perizonium (vêtement du Christ) est polychromé selon des techniques anciennes : la couleur rouge patinée est posée en transparence sur une dorure à la feuille.

Il a une taille humaine avec une hauteur de 170 cm et une envergure de 155 cm. Il a été installé sur une Croix en sapin fabriquée par Charles HOUDET, ébéniste et paroissien. Les dimensions de la Croix respectent le Nombre d’Or (1,618), avec une largeur de 2,10 m et une hauteur de 3,40 m.

La couleur laiton de la Croix est en harmonie avec celle de l’autel. Ce ton doré rappelle la gloire de la croix. L’unité de couleur entre la croix et l’autel montre que le Christ offre sa vie sur l’autel à chaque messe célébrée.

Les différents curés qui se sont succédés dans la paroisse Notre-Dame de Beauregard furent :

    • Le Père René Donval de 1959 à 1968
    • Le Père Paul Carpentier de 1968 à 1992
    • Le Père François Duchet-Suchaux de 1992 à 1999
    • Le Père Peyo Noblia de septembre 1999 à juillet 2004
    • Le Père Jean-Pierre Allouchery de septembre 2004 à août 2011
    • Le Père Bruno L’Hirondel de septembre 2011 à septembre 2021
    • Le Père Damien Warnan depuis septembre 2021

De nombreux prêtres, vicaires et séminaristes s’y sont également succédé.

BREF HISTORIQUE PAROISSIAL

Pour un dépliant très détaillé : 20240603 Eglise SPSP livret vf

L’EGLISE
Nous savons par une lettre de Saint Irminon, abbé de St Germain des Prés, qu’en 770, il y avait deux églises : l’une sous le patronage de St Pierre, l’autre était sur le territoire du Chesnay. Elles furent détruites par les Normands. L’église St Pierre fut reconstruite modestement, mais saccagée par les huguenots lors des guerres de religion.

Les moines de Saint Germain des Prés la rebâtirent au XVIIème siècle. Elle fut consacrée en 1717 alors que le choeur venait d’être achevé.

C’était alors une petite construction (120 places) richement décorée de boiseries. Tout le mobilier fut vendu à la Révolution, mais une grande partie fut ensuite restituée par les acquéreurs.

Pillée lors de l’occupation par les Prussiens, pendant le siège de Paris en 1870 l’église fut à nouveau restaurée.

En 1954 débutèrent des travaux d’agrandissement, la nef fut allongée et la partie gauche du choeur construite.

Enfin le clocher fut reconstruit en 1961 (l’ancien clocher en bois ayant été ébranlé en 1944 par l’explosion d’une péniche de munitions que les Allemands ne voulaient pas laisser à la disposition des Alliés).

LA CHAPELLE DE LA VIERGE
La création d’une chapelle vouée à la Vierge atteste d’un renouveau du culte marial dans la seconde moitié du XIXème siècle. La dévotion à la Vierge du Rosaire, d’origine médiévale, connut un regain de ferveur à la suite de sa restauration par le Pape Léon XIII en 1886 (la vision de St Dominique, un des vitraux).

Tableau de la Vierge dans la Chapelle de la Vierge : des recherches sont en cours pour déterminer l’auteur de ce tableau sans doute du XIXème siècle. Il s’agit probablement de Claude Marie DUBUFE (1790-1864) qui habitait La Celle Saint Cloud.

La Chapelle fut magnifiquement restaurée en 2015.

LA SACRISTIE
Fut construite sur l’ancien jardin du garde-champêtre grâce à une donation de Madame de BLIGNIERES, dont le nom a été donné à la rue qui longe l’église.

LE CIMETIERE
Entourait naguère l’église, il fut déplacé en 1808, pour des raisons d’hygiène grâce à la générosité de Charles Gilbert MOREL de VINDE propriétaire du château qui fit don du terrain à côté de l’école Pasteur.

LES TROIS CLOCHES se nomment Colette (1736), Suzanne (1933) et Henriette (1933).

LES FONTS BAPTISMAUX datent du XVIème siècle.

LA VIERGE EN BOIS
Date du XVIème siècle (1510-1520), réalisée en bois de tilleul d’après un dessin de Dürer (inversé gauche – droite) . Au début du siècle, la sculpture avait été recouverte de peinture dorée et coiffée d’une couronne.

Volée en plein jour en 1981, après avoir transité par Naples, elle fut retrouvée en Allemagne (Nüremberg) en 1983 – grâce à une photo que possédait M. REDING et à Interpol. Elle avait été débarrassée de la peinture dorée et de la couronne. Elle fut restaurée et est maintenant solidement fixée au mur.

DEUX TABLEAUX sont classés Monuments Historiques et ont fait l’objet d’une restauration. Ils ont été offerts à la paroisse en 1929 par le Docteur Walter HOGG en souvenir de sa mère qui habitait La Celle St Cloud.
Le « Saint Evêque » (restauré en 1985) : il s’agit de Saint Ambroise cardinal archevêque de Milan (fin du IV ème siècle) chassant l’hérésie un fouet à la main. Cette oeuvre d’art de l’Ecole italienne, datant de la fin du XV ème siècle est attribuée à Francesco RAIBOLINI, dit FRANCIA (contemporain de Michel Ange et Raphaël).
Et « La Cène à Emmaüs » : ce tableau représente, dans un décor d’architecture italienne, avec des personnages vêtus à la mode orientale, le moment où les disciples reconnaissent le Christ à la fraction du pain. C’est une oeuvre de MANSUETTI, peintre vénitien de la fin du XVème siècle – début du XVIème. Ce tableau a fait l’objet en 1994 d’une étude de M. LOIRE, conservateur du Musée du Louvre.

LE RETABLE dans le choeur, au-dessus de l’autel, représentant la Résurrection du Christ est également intéressant.
C’est une copie du XIXème siècle d’un tableau de Carle Van Loo (1705-1765).

LES VITRAUX sont de diverses provenances.
Dans la Chapelle de la Vierge, c’est en 1891 que le Maître verrier parisien Léon D.TOURNEL installe la Vision de Saint Dominique et le Couronnement de la Vierge.
Les deux vitraux de la nef représentent Saint Pierre et Saint Jacques, ils datent de 1854. C’est Jacques de BECKHOLTZ qui en fit don à l’église.
Les cinq vitraux de la nef, 3 à droite, 2 à gauche, lorsqu’on entre dans l’église, sont des dons de Jean-Pierre PESCATORE (propriétaire du Château en 1844) on peut y lire « Ex dono ab A.J.P.P. » .
Le vitrail moderne du côté de l’orgue a été offert par M. FELIX (dans les années 1990) en souvenir de sa femme et représente Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus.

LE PRESBYTERE : il a été mis à la disposition du curé par la ville après la Révolution.
Il s’agit d’un bâtiment qui avait été construit en 1760 pour servir d’hospice grâce à un don et à une rente de Madame BACHELIER, châtelaine du château de La Celle.

« LA RENCONTRE » sculpture apposée au fronton de l’église (inaugurée le 17 Novembre 2002). Dès 1999, les paroissiens de St Pierre St Paul ont souhaité marquer le Grand Jubilé de l’An 2000- «… témoigner de notre foi et de notre confiance dans le Christ par une oeuvre qui fasse signe et accueille ceux qui passent… »
L’artiste choisie, Françoise BISSARRA-FREREAU, a proposé une sculpture en bronze : « Le Christ à la rencontre de l’Homme ».
Durant 3 ans, pas à pas, la communauté paroissiale a suivi l’avancement des travaux, accompagnée par le curé, Denis BERARD et le Père Jean-Pierre ALLOUCHERY, responsable de la Commission Art Sacré sur le Diocèse des Yvelines.
C’est dans l’atelier de M. CLEMENTI à Meudon que la sculpture de bronze fut fabriquée à partir de l’oeuvre en cire de Françoise Bissarra Fréreau :
« Deux personnages, le Christ et l’Homme … l’un allant vers l’autre dans un mouvement d’attraction. La main de l’homme ouverte au centre (offrande)… Le Christ à droite a pris notre humanité pour venir sur le chemin à la rencontre de l’Homme…
Le « vêtement-écriture » du Christ comme une vague roulant aussi vers le centre (c’est sa Parole qui est au « centre » de notre âme) comme un chemin…comme une source… Ce « vêtement-écriture », ombre et lumière, qui revêt l’homme exprime une progression vers le mystère… Le Christ nous invite à lâcher l’ancien vêtement pour nous laisser revêtir de la Parole… »

 
 

Adresse : Résidence Élysée 2 (en face du 64), 18 avenue de la Jonchère, 78170 LA CELLE ST CLOUD

Histoire : Dès l’origine de la construction du grand ensemble résidentiel Elysée II, un lieu de culte a été voulu par le vendeur du terrain.

En 1966, le curé de l’époque, le Père Jacques Thomas, a suscité l’intérêt des paroissiens, leur soutien et leur financement pour aménager l’intérieur.

La capacité est de 800 personnes.